Cahin Caha

DIALOGUES POUR UN HOMME SEUL de Serge Valletti

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Mise en scène de Gilbert ROUVIÈRE

Ce duo, écrit à l’origine pour un seul acteur, comme une sorte de voix intérieure qui à la fois
pose les questions et fait les réponses a été interprété par plusieurs acteurs différents. Parfois
c’étaient deux femmes, quelquefois un homme et une femme, évidemment plus souvent deux
hommes.
En fait ce que j’ai essayé de faire c’est de rendre visible ce qui nous fait avancer chacun tous les
jours. Les pensées qui nous habitent, qui nous aident ou bien nous freinent. Tout ce qui nous
empêche d’être ce que nous sommes vraiment : des humains qui se demandent comment faire
pour vivre en étant en accord avec soi-même.
Et surtout avec tous nos différents nous-mêmes : quand nous sommes gentils et quand nous
sommes méchants ! Quand nous sommes à la fois créatifs et destructeurs ! Au même instant !!
J’ai l’impression que j’ai écrit surtout une partition à deux voix, pour deux instrumentistes qui
seraient leur propre instrument.
Et que rêver de mieux pour mon texte Cahin-Caha que d’imaginer que ce sont les deux grands
interprètes Daniel Martin et Jean-Claude Leguay qui vont s’emparer de lui pour faire vivre devant
nous sur scène ce fantastique et intime combat !
Ce sont les hommes de la situation !
Serge Valletti
Cahin Caha est publié aux Éditions de l’Atalante (2006)

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CAHIN CAHA
C’est Kif Kif et Bouricot…

Deux hommes qui s’interrogent, deux personnages qui cherchent un accord, car il est question d’accord, deux musiciens qui sait ? Deux contrepointistes, hein, pourquoi pas ? Il est temps de chercher le sens de la vie, le sens de la marche, le sens de l’écriture, le sens commun, le « bon » sens !
Il s’agira de mettre en jeu cette interrogation, d’inventer la grammaire propre à cette proposition philosophico-burlesque que nous livre Serge Valletti. Nous souhaitons, travailler à cette Jubilation que propose la partition de Cahin Caha et trouver la chair singulière qui anime le débat.
Car oui, il s’agit d’un débat qui commence sur le thème : « Comment communiquait-on avant l’invention du langage ? » pour finir (et encore est-ce que cela fini ?) sur « Qu’est-ce que le théâtre ? ». On sera passé entretemps par la nécessité d’en finir, « car des fins il n’y en a qu’une alors autant la précipiter et pour cela un ami peut aider ! Oui, mais lequel et comment ? Car même par amour c’est compliqué d’éliminer l’autre !
Et pour comble de bonheur, Serge Valletti nous offre une « vis sans fin » qui nous permet de recommencer le dialogue en « retournant la peau du saucisson » et donc que l’un se trouve, sans qu’il soit besoin de le justifier avec les mots de l’autre, dans une nouvelle évidence, avec la même conviction !

 

Daniel Martin

C’est lequel Hardy ?
ou Tempête sous un crâne

Quand Daniel Martin, m’a proposé de me joindre à cette aventure, je n’ai pas eu à réfléchir un instant. Deux acteurs de cet acabit, un texte de Serge Valletti, c’est cadeau.
Laurel et Hardy, Pierre Dac et Francis Blanche, Poiret et Serrault, Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut, Roux et Combalusier… les exemples ne manquent pas et il est évident que Martin et Leguay seront de brillants danseurs de tango.
Un duo. Deux duettistes. Et on va pouvoir envoyer la musique…
Question musique Valletti s’y entend le bougre. Dès les premières lectures, le texte semble clair et limpide. Drôle… joueur. Du Valletti quoi.
La chose semble si évidente, tout de suite il fait danser, sourire, il fait la blague… en apparence.
Mais nous sentions qu’il y avait derrière cette apparente facilité, autre chose, un corps, une structure interne.
En fait ce que j’ai essayé de faire c’est de rendre visible ce qui nous fait avancer chacun tous les jours
Quand Valletti écrit c’est comme un mille-feuille. Il y a des couches, ou plutôt des feuilles.
Et puis dessous le titre, il y a le sous-titre (une autre couche) : dialogues pour un homme seul.
Il y a, raconté, ce qu’il se passe dans le cerveau de l’homme seul. Mais c’est qui l’homme seul ?
C’est lui, Valletti face à sa page blanche.
Ni plus ni moins, et l’air de rien, il nous raconte ici son processus d’écriture.
Comment on écrit ? D’où on part ? Qu’est-ce qu’on raconte ? Est-ce que ça va marcher ? A quoi ça sert ? C’est quoi les mots ? Le silence ? Le vide ? A quoi bon ? Le théâtre ?
Du coup, le champ est vaste.
La partition des virtuoses revêt de multiples dimensions.
Nos danseurs de tango danseront aussi la salsa, sur un fil.

 

Gilbert Rouvière

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ÉQUIPE DE CRÉATION

Serge Valletti
Quand le chanteur du groupe pasticheur Les Immondices décide de rester en scène plus longtemps que les dix minutes d’un numéro de cabaret, il écrit une longue pièce avec des copains et la joue deux fois dans une salle louée ; cela donne Les Brosses : Marseille, 1969.
Serge Valletti, né en 1951, commence à faire du théâtre, pour ne plus s’arrêter.
Depuis il a joué avec de nombreux metteurs en scène de théâtre, de Mesguich à Lavaudant en passant par Bayen, Tordjman et Milianti.
Il a écrit de très nombreuses pièces de théâtre dont Le Jour se lève, Léopold !, Domaine Ventre, Monsieur Armand dit Garrincha pour Eric Elmosnino, Sale août, Cahin-Caha, Pour Bobby pour Ariana Ascaride et dernièrement John a-dreams pour Patrick Pineau, plusieurs pièces radiophoniques pour France Culture et trois romans dont Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port.
Pendant dix ans, de 2008 à 2018, il a retraduit et adapté en français l’œuvre entière du grand poète comique grec Aristophane.
La grande partie de toutes ses pièces est publiée aux Éditions de l’Atalante, Nantes.
Avec Robin Renucci, il a écrit une nouvelle version de son adaptation de La Paix d’Aristophane qui sera créée au Théâtre de la Criée à Marseille en novembre 2023.
Il a écrit avec Robert Guédiguian les scénarios de ses quatre derniers films : Au fil d’Ariane (2014), La Villa (2017), Gloria Mundi (2019) et Et la fête continue (2023).
Son album Live Valletti Quintetto enregistré aux Nuits de Fourvière en juin 2021 vient de sortir sur toutes les plateformes de streaming en décembre 2022 produit par le label musical Washi Washa.

Jean-Claude Leguay
Formé au CNSAD de 1975 à 1978. Metteur en scène et comédien du spectacle Oxu Au théâtre il a travaillé avec Thierry Harcourt (L’amante anglaise) Jean-Pierre Vincent (Le Silence des communistes), Sandrine Lanno (Zinnie Harris), Igor Dromesko et Paolo Magelli (L’Utopie fatigue les escargots), Daniel Martin et Charles Tordjman (Bastringue), Laurent Vacher (Les Oranges d’Aziz Chouaki), Joël Jouanneau (Rimmel), Ged Marlon (Comédie fluviale), Michel Didym
(Chasse aux rats), Éric Elmosnino (Petits rôles), Charles Tordjman (L’Opéra de Quat’sous et Adam et Eve), Antoine Vitez (Le Héron de Axionov). Il participe en tant que co-auteur et metteur en scène avec : Ged Marlon et Philippe Fretun (au spectacle Games), avec Jean-Yves Chatelais et Dominique Balzer (J’aimerais bien aller à Nevers), avec Pierre Debauche, Jean-Yves Chatelais, (Un palmier sur la banquise), Jérôme Deschamps, Philippe Fretun (La Famille Deschiens), La
caravane aboie, le chien passe, co-auteur avec Daniel Martin et Pierre Debauche. Au cinéma, dans des films de Jean-Michel Ribes, Nicole Garcia, Eric Lartigau, Philippe Le Guay, Marc Fitoussi, Jean-François Richet, Gérard Jugnot, Claude Lelouch, Claude Zidi, Claude Pinoteau et
Marion Vernoux.
Pour la télévision, il apparaît dans des séries comme ‘Madame le proviseur’ et ‘PJ’. Et il a tourné encore avec Bruno Carrière, Thomas Gillou, Fabrice Cazeneuve, Jacques Rouffio, Sébastien Grall, Luc Berraud, Philippe Béranger, Marco Pico, Thierry Chabert, Olivier Langlois, Gérard Vergez, Bertrand Van Effenterre, Pierre Lary…
Jean-Claude Leguay cosigne également avec Christine Murillo et Grégoire Oestermann, les
quatre tomes du baleinié, dictionnaire des tracas. Éd du Seuil et les différents spectacles qui en
découlent.

Daniel Martin
Daniel Martin a été formé au CNSAD.
Au théâtre, il a travaillé régulièrement avec Charles Tordjman (L’Amante anglaise, La Nuit des Rois, L’Opéra de Quat’Sous ou encore Le Misanthrope) avant de collaborer avec lui sur la mise en scène du Bastringue à la Gaité Théâtre de Karl Valentin. Il a également travaillé avec Stuart Seide (Le Songe d’une nuit d’été), Antoine Vitez (Les Quatre Molière, Ubu Roi et Le Soulier de satin), Claudia Staviski (La Locandiera, Le Songe d’une nuit d’été), Dominique Pitoiset (Cyrano de Bergerac, Un Été à Osage county, La Résisistible Ascension d’Artuto Ui), Marc Pacquien (Les Fourberies de Scapin, Les Femmes Savantes) ou encore Michel Didym (Les animaux ne savent pas qu’ils vont mourir, Poeub) David Clavel (L’Heure bleue). Il a aussi collaboré avec Laurent
Laffargue, Claude Régy, et Daniel Mesguich. Dernièrement, il a joué sous la direction de Salomé Broussky (Le Pain dur).
Daniel Martin est également le metteur en scène de Sous les Boulingrins bleus ainsi que Mariage de Gombrowicz au Théâtre national de Chaillot, Jacob et Joseph de Bruno Shulz au Festival d’Avignon ou encore Saxist, un spectacle de musique contemporaine avec Daniel Kientzy, saxophoniste.
Il écrit par ailleurs le livret de La Confession Impudique, opéra de Bernard Cavanna, qu’il met en scène au festival Musica de Strasbourg et collabore avec Jacques Higelin sur son spectacle à la Grande Halle de la Villette.
Si on l’a souvent vu à la télévision depuis 2010, il n’en reste pas moins fidèle au grand écran.
Parmi les films dans lesquels le retrouver figurent Savanah de Marco Pico, Le Dîner de cons de Francis Veber, Monsieur Batignolles de Gérard Jugnot, L’Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz, Capital de Costa Gravas ou, plus récemment, Les Éblouis de Sarah Suco et 10 jours sans maman de Ludovic Bernard.

Gilbert Rouvière
La soixantaine des textes mis en scène pour le théâtre vont des classiques (Molière, Marivaux, Beaumarchais, Shakespeare) aux auteurs contemporains (Angot, Reyes, Copi, Rodrigues, De Vos, Astier, Schimmelpfenning), des formats les plus petits, Le conte de moi-même (spectacle pour un spectateur), jusqu’à des productions spectaculaires : Mon Royaume pour un Canal (100 personnes en scène, 50 000 spectateurs). Avec une mention particulière pour le spectacle La Nuit des camisards, une aventure singulière, dont nous avons donné plus de cent cinquante représentations.
Son travail de mise en scène en dehors de sa compagnie le Zinc Théâtre est important, que ce soit des mises en scène d’opéra, des créations à l’étranger (Népal, Cambodge, et au Pérou où il travaille régulièrement depuis vingt ans), des créations dans le domaine du mapping (écriture et direction artistique) et de la vidéo. Il a déjà mis en scène des textes de Serge Valletti L’Argent, Conseil Municipal, Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux Port. Et, en 2021 à Lima El señor Armand, alias Garrincha.

 

 

Marie Nicolas
Formation à l’école Nationale de Strasbourg -TNS sous la direction de Jean-Pierre Vincent.
Réalise de très nombreuses créations lumières pour le théâtre et l’opéra. Elle a partagé des longues collaborations artistiques avec de nombreux metteurs en scène, tels que Bruno Bayen, Louis-Charles Sirjacq, Jacques Nichet, Didier Bezace, Charles Berling, Jean-Louis Benoit, Jean Louis Martinelli, Irene Jacob, Jérôme Kircher, Sandrine Dumas, Jean Michel Ribes, Claudia Stavisky et Patrick Pineau.
Marie Nicolas réalise les lumières pour la cérémonie du transfert des cendres de Malraux au Panthéon.
Co-mise en scène avec Louis-Charles Sirjacq du spectacle Serial Plaider avec Jacques Verges Co-écriture et mise en scène de deux spectacles de Ged Marlon : Solo et L’embarras de soi.

CONTACTS PRODUCTION & DIFFUSION

Corine Péron, directrice de production
corine.peron@on-s-en-occupe.com – 06 77 98 83 77
www.on-s-en-occupe.com

Carole Mir, administratrice Zinc Théâtre
carolemir@zinctheatre.com – 06 07 05 77 69