La folle journée ou le mariage de Figaro
De Beaumarchais – 2004
Mise en scène de Gilbert ROUVIÈRE
Il y a dans le Mariage de Figaro, une évidence trompeuse, un charme ambigu, une attraction pour la facilité voire la désinvolture donnée au premier abord. Mais derrière cette fable (la folle journée) il y a la langue sur laquelle Beaumarchais concentre toute son énergie et son ambition. Le langage est l’arme secrète de Figaro.
Gilbert ROUVIÈRE
« J’aime ta gaieté parce qu’elle est folle »
Derrière cette façade séduisante, et morale, se cachent les conflits, la matière du théâtre. L’on ne s’y rate pas, on s’y apostrophe, s’y provoque, s’y entrechoque. Les cœurs et les corps y sont soumis à rude épreuve, c’est l’état de guerre. Guerre des sexes, guerre des classes. Malheur à celui qui se tait, à celui qui ne sait pas répondre, il disparaît du devant de la scène.
Tout y est séduction, et par là même désir, voire cruauté.
L’ordre et le pouvoir sont menacés, symptômes d’une révolution.
Tous sont pris par le souffle du désir, par une avidité, qui crée un gouffre. Et le conte se déroule en une journée, les personnages aspirés par ce souffle luttent avec une énergie désespérée.
Il y a dans cette frénésie de la dépense, une forme de résistance jouissive, tenir, faire durer, continuer, comme si tous étaient encombrés d’une prémonition trop sombre.
« J’aime ta gaieté parce qu’elle est folle comme si cela était la seule réponse possible au monde. »
DISTRIBUTION
Richard Mitou – Figaro
Christelle Legroux – Suzanne
Lionnel Astier – Le Comte
Josée Drevon – La Comtesse
Frédéric Borie – Chérubin
Nadine Darmon – Marceline
Lionnel Astier – Bartholo
François Macherey – Antonio
Nicolas Pichot – Bazile
Miguel Iza – Brid’oison
Valentine Carette – Fanchette
Thomas Trigeaud – Pédrille
Jérémie Vansimpsen – Double-Main
Gwenaël Lequeux – Grippe Soleil
Amélie Nouraud – La majordome
et
Bernard Ariu à l’accordéon
ÉQUIPE DE CRÉATION
GIlbert Rouvière – Mise en scène
Alain Chambon – Décors et costumes
Rob Hauser – Musique
Maurice Fouilhé – Lumières
“Jubilatoire ! …..un savoureux divertissement théâtral et musical des plus déjantés.”
OLÉ – Novembre 2004